KUALA LUMPUR
Contrairement à sa grande soeur si proche, KUALA LUMPUR, capitale de la Malaisie, ne se découvre pas si facilement. Au premier abord, en venant de Singapour si lisse, la ville semble même difficile d'accès. C'est tout simplement qu'une vie s'y est créée et que cette vie n'est pas exclusivement tournée vers le shopping où l'achat et l'accès se doit d'être facile. Kuala Lumpur n'hèsite pas à alterner les diffèrences d'échelles sur des parcelles proches et de forts contrastes apparaissent là encore entre des bâtiments décrépis, des constructions au gout moderne années 70 et soudain un skyline qui émerge dans sa splendeur texturée. Aucune "zone" n'est épargnée que l'on parle du "centre historique" (qui reste un terme trop européen pour décrire une quelconque sédimentation urbaine) ou des périphéries.
Plus qu'à singapour, ces bâtiments et notamment ceux du quartier des hôtels où la hauteur avoisine facilement le R+20, semble gèrer tant bien que mal le sol et les arrières ressemblent souvent à des avants et vis versa. Les trajets piètons deviennent alors délicats et la voiture semble règner au même titre que le scooter. Il est courant que chaque tour possède son propre parking sur les 5/6 premiers étages au dessus du sol et que le flot se déverse alors à Rez de Chaussée.
Ce qu'il manque à Singapour, c'est un bâtiment emblématique de la ville comme les tours Pétronas qui resplendissent le soir à Kuala Lumpur. Il est curieux de voir dans ces villes asiatiques que les efforts architecturaux sont le plus souvent privés et non du fait des pouvoirs publics. PETRONAS est, en effet, la compagnie pétrolière locale, elle s'est payée le véritable luxe de construire les tours les plus hautes pour son pays. Le traitement urbain alentour est à la hauteur du projet architectural puisqu'un parc crée une véritable respiration, réminiscence d'un "central parc" miniature où l'on peut faire son jogging au milieu des tours.
Les deux tours semblent toutes droit sorties de "Gotham City", faites d'inox dans un style très néo-classique et très scintillant. Emblèmatiques, elles sont le nouveau visage de Kuala Lumpur alors même que son coeur reste accroché à la vie "grouillante" de ses habitants.