GENERI [cité]

Aux corps sans organes avides de sens, 
Aux corps vidés et épuisés 
A ceux qui regardent à la fenêtre un mois de décembre
et coulent avec l'eau sur les vitres
dans cet heur indicible de ne plus rien comprendre
A ceux dont les larmes disent : "pour toujours" 
A ceux qui voudraient partir Loin

A ceux là, la GENERI [cité] est en vous.






 
Que l'on se remémore "Lost in translation" et sa vue de la fenêtre des hôtels Tokyoites. On a voulu faire de ce poème contemporain, une farce subtile sur l'engrish - c'est à dire la difficulté des Japonais a parler anglais et traduire du coup "Lost in translation" par "perdu dans la traduction". C'est évidement bien plus subtil que cela. C'est l'histoire et le poème de la vie contemporaine, celle des pertes et des découvertes, du rien qui se voit et qui n'est rien d'autre..il ya une réelle beauté dans tout cela. "Lost in Translation" , c'est à la fois être perdu dans la traduction mais aussi être perdu dans le transfert, en l'occurrence celle d'un chez soi à un hôtel ultramoderne d'où tout repère est absent et où n'accostent que des bribes de vie. C'est un peu le café du port version "business class". "Lost in translation", c'est un poème sur la perte et sur ceux qui se perdent dans le désir de trouver quelque chose ou quelqu'un ou seulement dans le désir d'être. Et la ville permet cela.  

Pour citer un ami architecte et cinéaste : "Que nos sentiments les plus intimes, que notre subjectivité la plus sensible s’accordent aux nuées de la ville, ce n’est pas la moindre des élégances du cinéma de Yang.",  citant les fims d'Edward Yang, cinéaste taîwanais mort le 1er Juillet 2007 et auteur du film YI YI, qui là aussi "donne une dimension sentimentale à la ville contemporaine en apparence confite dans la froideur et l'anonymat". A voir le blog de Joachim LEPASTIER et son "365 jours ouvrables".

http://365joursouvrables.blogspot.com/
http://www.lostintranslation-lefilm.com/accueil.htm